Non. C’est un personnage que j’ai découvert tardivement vers 18 ans. Peu de temps après Blake et Mortimer.
Mes lectures d’enfance étaient orientées vers Tintin, Lucky Luke, Astérix, Rahan, Spiderman (et autres comics…). J’étais abonné au Journal de Mickey et je lisais assez régulièrement Pif-Gadget.
Comparatif de la couverture entre 2 versions, la version de gauche est plus éloignée
Cet album nous entraîne je crois, dans les milieux de la peinture, de la copie, du faux. (Ce thème du faux avait été abordé par Jacques Martin dans "La colonne") .
Comment, vous et François Corteggiani choisissez-vous le thème d'une nouvelle histoire?
François me parle d’une idée ou de plusieurs pistes. On en discute et François se lance ensuite dans le découpage des principales scènes de l’histoire choisie. Je suis régulièrement mis au courant des pistes prises, de l’évolution de l'histoire.
Propositions de François Corteggiani pour la couverture
Je sais que le début de cette histoire se déroule à Gand. Êtes-vous allé sur place faire des repérages, comme vous l'aviez fait pour "Le Principe d'Heisenberg" dans le joli petit village de Born ?
Effectivement, nous avons passé trois jours à Gand où nous avons pris plusieurs centaines de photos. Il est toujours très intéressant de « sentir » l’atmosphère d’un lieu. Il est amusant de voir virtuellement les futurs personnages déambuler dans les différents lieux de la ville.
Recherches de couvertures par Christophe Alvès.
Quelle est votre méthode de travail?
François m’envoie le découpage par lots de cinq, six pages. Son découpage est dessiné, c’est un story-board rapide avec les indications principales. Il joint les textes des bulles et le descriptif de chaque case sur une feuille séparée.
Je commence alors le calibrage des différents textes à l’ordinateur et je mets en place les différentes cases.
J’imprime cette page au format A3 et je commence un story-board poussé avec des crayons de papier, crayon bleu, feutres… tout ce qui me passe entre les mains.
Avec une tablette lumineuse, je reprends les lignes principales de chaque dessin sur une feuille de qualité afin de réaliser un crayonné assez poussé.
Cette page est ensuite scannée. Le fichier est utilisé et mis en place avec le logiciel Clip Studio Paint.
L’encrage numérique par le biais d’une tablette Wacom est l’étape qui suit.
La page est ensuite transférée via une Dropbox au coloriste Bonaventure qui s’occupe de la mise en couleur des différentes pages de l’album via le logiciel Photoshop.
Donnez-vous des indications à Bonaventure, votre coloriste? Vous arrivez d'ailleurs à donner une certaine nostalgie à vos dessins, n'est ce pas?
Tout à fait, je donne des indications à Bonaventure. Elles peuvent être très précises ou plus générales, afin, effectivement, de retranscrire des ambiances particulières. Ces ambiances peuvent venir de films, d’autres albums BD, de photos… il n’y a pas de règle.
Recherches de Christophe Alvès
La jolie Mélanie revient encore dans cet épisode. A l'instar de Jeanjean ou Renard, voulez-vous , avec François, en faire un personnage récurrent de la série?
Mélanie est devenue un personnage récurrent car elle apparaît dans nos différents albums depuis « Le principe d’Heisenberg ».
Elle sera également de l’aventure des « Juges intègres ».
D'ailleurs, pourrait-elle également intervenir dans les épisodes de Lefranc de Régric et Seiter?
Mélanie fait maintenant partie du monde des personnages des aventures de Lefranc. Ils peuvent évidemment l’inclure dans leurs prochaines histoires s’ils en ont l'envie.
Mélanie
Dans cet album, une galerie d'Art s'appelle Marleb. Est-ce pour célèbrer le centenaire de Jacques Martin? C'est en tout cas un bel hommage?
C’est effectivement un clin d’oeil aux fans de l’oeuvre de Jacques Martin et un hommage à son oeuvre immense.
Un nouveau Lefranc est-il en préparation?